Le Clos de la Boutière

Superficie du lieu-dit : 2 ha 84 a 29 ca

À mi-coteau au sud-est du secteur des Maranges premier cru, le lieu-dit Le Clos de la Boutière s’étend de 266 à 290 mètres en altitude (moyenne 279 m). Les pentes sont faibles (2%) à fortes  (8%) (moyenne 5%). Le climat est exposé au Sud Sud-Est.

Le sol et le sous-sol

Le sous-sol du lieu-dit Clos de la Boutière est assez homogène dans sa nature, mais pas dans son épaisseur. Le substrat Jurassique principalement marneux (marnes gris-noir, possible calcaire à gryphées géantes, marnes gris-bleu) est recouvert d’abondants éboulis et de pans entiers de la falaise de calcaire à entroque qui domine le coteau viticole. Une faille majeure, avec un rejet important, limite le lieu-dit à l’Est. Des terrains jurassiques mal identifiés composent le substrat en bas du Clos de la Boutière.

Sur les éboulis calcaires qui masquent les dépôts Jurassique, les sols sont riches en pierres, draî-nants, avec des épaisseurs très variables. La partie basse est moins riche en pierres, avec un sol plus brun.

L’origine du nom

Le terme «clos», issu du latin «clausus» (fermé) est fréquemment rencontré dans les toponymes viticoles. Il fait référence aux limites de la parcelle, ceinte d’un mur.

Au vu de la position sur le coteau viticole, le sens de « lieu marécageux » ne semble guère conveni pour boutière, guère plus que l’hypothèse de routes muletières servant à transporter des outres à vin ou botes/boutes, sans réel fondement. Le nom latin bouteria possède de nombreux sens dont celui de « limite ». En ancien français, est un « bout, extrémité d’un champ, extrémité non cultivée d’une terre labourable », que les ruraux appellent « une tournière ou un contour ». L’appellatif est très fréquent dans la Côte bourguignonne, en limite de commune, bordées par des chemins de desserte. A Cheilly, Le Clos de la Boutière, limitrophe de Santenay, pourrait correspondre à cette description.

Les vins

Un cru musclé posé sur le tanin qui doit être attendu au moins trois ans avant de mettre en lumière sa valeur. C’est le partenaire idéal des viandes des forêts (sanglier, faisan…) une fois à maturité.